Le coût du transport de marchandises par avion, par camion et par bateau diminue enfin pour de nombreux expéditeurs assiégés.

En effet, il devient plus facile de trouver de l'espace dans les conteneurs, les remorques et les soutes d'avions après plus de deux ans de capacités extrêmement réduites qui ont fait grimper les taux de fret en flèche.

Au 19 août, le prix mondial d'un conteneur de 40 pieds était de 5 820 dollars, soit une baisse hebdomadaire de 2 % et une chute de plus de 40 % par rapport au prix d'il y a un an, selon l'indice Freightos Baltic. Certaines voies, comme celles reliant l'Asie de l'Est à la côte ouest des États-Unis, à la côte est et à la Méditerranée, ont enregistré des baisses hebdomadaires légèrement plus importantes.

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La demande d'espace sur les cargos et l'offre disponible semblent s'équilibrer davantage, ce qui pousse les taux à la baisse. Une mesure de l'utilisation de la capacité des navires océaniques sur les routes commerciales transpacifiques de Sea-Intelligence est restée inférieure à 90 % pendant deux mois consécutifs, un signe clair que "le marché n'est plus à un point qui peut soutenir les taux spot extrêmement élevés ", selon un [rapport] du 17 août (https://www.sea-intelligence.com/press-room/157-low-vessel-utilisation-to-fuel-rate-decline).

"Nous constatons également un cas similaire sur les liaisons Asie-Europe et transatlantiques ", ajoute Sea-Intelligence.

Pour la route transpacifique vers l'est en particulier, les volumes vont continuer à baisser jusqu'à la fin de l'année, en raison de commandes excessives et d'une faible demande. Et tandis que les taux pour les expéditions traversant l'Atlantique de l'Europe vers l'Amérique du Nord restent obstinément élevés avec une capacité limitée sur les routes vers les ports de la côte Est américaine engorgés, les routes de l'Asie vers l'Europe présentent une pression sur les taux spot en raison de la baisse de la demande.

En effet, les détaillants américains devraient freiner les importations. La National Retail Federation et Hackett Associates [prédisent] (https://nrf.com/topics/economy/trade/global-port-tracker) que les importations mensuelles de détail en unités équivalentes à 20 pieds tomberont en dessous des volumes de l'année dernière en août, octobre, novembre et décembre après avoir dépassé les volumes de 2021 pour le premier semestre de l'année.

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Les taux de fret aérien et routier perdent de la vigueur

Des phénomènes similaires se produisent dans le fret aérien et le camionnage.

Selon l'Association internationale du transport aérien, les volumes de fret ont diminué de 6,4 % en glissement annuel en juin et de 8,3 % en mai. Cela a contribué à faire baisser les taux de fret aérien, même s'ils restent élevés par rapport à ceux d'avant la pandémie.

Le recul des prix du carburant a contribué à ralentir la hausse des taux de fret routier. La composante des dépenses de l'indice Cass Freight - une mesure de ce que les expéditeurs dépensent au total pour le fret - a baissé de 3,6 % sur une base mensuelle en juillet, avec des taux en baisse de 1,8 % ou de 2,9 % en données corrigées des variations saisonnières.

"L'équilibre serré entre l'offre et la demande sur les marchés américains du camionnage s'étant considérablement relâché cette année, les taux de l'industrie plafonnent et devraient ralentir fortement dans les mois à venir", indique le rapport mensuel, ajoutant que la baisse des prix du carburant devrait apporter un soulagement supplémentaire en août. "Bien que les expéditeurs ne voient pas encore d'économies réelles, un tel soulagement est maintenant hautement probable, ce qui est une bonne nouvelle pour le tableau plus large de l'inflation."

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Il peut être tentant de profiter de la baisse des prix d'expédition des marchandises en commandant de plus gros volumes. Mais l'une des principales raisons de la baisse des tarifs - le refroidissement de la demande des consommateurs - est aussi une bonne raison de faire preuve de prudence dans la planification des stocks pour la rentrée scolaire et les vacances.

Corrigées de l'inflation et des fluctuations saisonnières, les dépenses de consommation en biens n'ont augmenté que de 0,1 % d'un mois sur l'autre en juin et ont diminué de 1,6 % en mai, selon le département américain du commerce.

Notant que les importations ont chuté dans deux grands ports de la côte ouest, Bloomberg News a récemment rapporté que les grands détaillants ont annulé des commandes et ralenti la constitution de stocks à la suite de changements dans les achats des consommateurs, à savoir des changements vers les produits essentiels comme l'alimentation plutôt que les meubles et l'électronique.

La décision de réduire ou non les stocks, même si les taux de fret commencent à ressembler à des aubaines, peut dépendre du caractère discrétionnaire ou non des produits d'un expéditeur. Les vendeurs d'équipements d'exercice, de décoration intérieure et d'autres produits non indispensables sont plus susceptibles de voir leurs clients se retirer face à une inflation élevée persistante, par exemple. Les vendeurs de produits de consommation, de médicaments et d'autres biens de base peuvent s'attendre à ce que la demande reste stable, ce qui rendrait un envoi à prix cassé plus intéressant.

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